Mais qu'est-ce qu'il m'arrive. + Chéri

Cela faisait à peu près un mois que j'étais au Mali, avec mon chéri. Il avait remonté la pente doucement, et avait retrouvé le goût pour son travail. J'étais heureuse de le voir comme ça. De mon côté, j'avais décidé de rester au Mali et je me suis investie dans l'accompagnement des familles dans le deuil de leur enfant ou d'un de leurs proches. Ce boulot me passionnait. J'avais même réussi à amener Paul dans une famille où il avait tué un de leurs frère, impliqué dans un groupuscule de terroristes. J'étais heureuse car il avait certainement empêché les jeunes de tomber dans l'extrémisme. C'était une des familles avec laquelle on avait le plus d'affinités. Du côté sentimental, on était plus amoureux que jamais, plus lié que jamais. Pas une dispute n'avait entaché ce mois, pas même un haussement de voix. Au contraire tout allait pour le mieux.
Aujourd'hui, William était sur le terrain, comme toujours j'étais assez angoissée de ne pas le voir revenir, mais je savais qu'il faisait extrêmement attention. De mon côté, c'était journée cool, surtout que depuis quelques temps j'étais assez fatiguée, j'avais l'impression que je couvais quelque chose. J'étais réveillée depuis les aurores, m'étant réveillée en même temps que le chéri pour profiter d'un câlin matinal, c'était comme un rituel. J'avais besoin de le sentir en moi chaque matin, comme si c'était la dernière fois. Il était à peu près dix heures du matin quand, en quelques minutes une fièvre fit son apparition. Je frissonnais, mais même pas de froid. Accompagné de tout cela, un mal de tête horrible, tellement que j'en voyais trouble. Je me levais avec difficulté, et c'est en titubant que je parti chercher de l'aide. À peine sortie que je m'écroula à terre sous la douleur. Heureusement, un des amis de Will qui passait justement me voir, m'attrapa à temps et m'emmena à l'infirmerie. J'étais dans un état à la fois conscient et comateux, ne pouvant rien faire tellement la douleur envahit mon corps. Le médecin m'examina avant de m'administrer un liquide, mais je ne pouvais pas l'écouter, ma tête était comme une bombe. Tout ce que j'avais réussi à voir, c'est qu'il avait l'air très soucieux, ça ne voulait dire rien de bon.

* Matthieu*
Après avoir emmené Marion à l'infirmerie, je me précipita sur le terrain à la recherche de William. Je venais d'apprendre que Marion était certainement atteinte de la fièvre jaune. Je me devais d'avertir William. Sur le terrain j'avertis notre chef de la situation, qui fut tout aussi attristé que moi, et me permit de retrouver Wiliam. A peine celui-ci trouvé, je l'amena à l'écart sans un mot, ce n'est que lorsqu'on est seuls que je pris la parole tout en le prenant par les épaules. Je soupira un grand coup :" Will... Ce que j'ai à te dire ... c'est pas simple... Il faudra que tu restes calme ... C'est... Putin.... Marion ... Elle est malade ..." Secoue la tête d'impuissance... Il n'aimait vraiment pas ça ...

Depuis l'arrivée de Marion à la base militaire du Mali ,William se portait bien mieux. Il était heureux de pouvoir retrouver sa femme chaque soirs après son services ,de pouvoir la serrer contre lui et de se réconforter dans ses bras. C'est dingue ,mais c'est la première fois qu'il est aussi fou d'une femme. On peut dire qu'il est tombé bien bas sans elle et il sait à présent que sa vie sans elle ne rythmerai à plus rien. Ce matin comme tout les matin ,il prit plaisir à lui offrir son corps comme chaque matin. appréciant de la retrouver de la sorte et profitant surtout pleinement de ce genre de moment. On ne sait pas ce que l'avenir lui réserve et ça il le sait mieux que personne! Après un dernier baiser ,il quitta sa chère et tendre pour se rendre sur le terrain d'entraînement au près de ses hommes et amis. L'entraînement étant plus pousser cette fois si ,il dura plus longtemps que prévu. William était en plein milieu du terrain d'entraînement à donner ses directives lorsqu'il vit son ami apparaître. Ne comprenant pas de trop ce qu'il lui veut ,il le suivit quand même jusqu'à entendre ce dernier lui demander de rester calme..Ce n'est pas en lui disant ça qu'il le restera..Au contraire ,il sentit que quelque chose n'allait pas et pour que son ami soit inquiet comme ça ,ça ne pouvait que concerner sa belle. Son regard déviant à celui de son ami ,c'est regard inquiet et en larmes qu'il pose à lui en entendant que Marion est malade..Secouant la tête alors " Non..Non c'est pas possible ,elle allez très bien ce matin..si c'est une blague c'est pas drôle! " Dit t'il en poussant son ami plus loin. Celui - ci revenant vers lui lui assura que se n'était pas une blague et lui proposa de l'amener jusqu’à la jeune femme..Mais il n'eu pas le temps d'achever sa phrase qu'il vit Will partir en courant. Courant d'ailleurs assez vite il lui fallut dix minutes pour arriver à l'infirmerie. Tirant les rideau des box pour essayer de trouver la jeune femme, inquiet il ne prit pas attention à ce que l'infirmière lui dit allant jusqu'à la bousculer pour qu'il la laisse passer..Retrouvant l'endroit où la jeune femme se trouvait ,il s'avança vers elle en larme " Mon ange.. Je suis là ,ça va aller.." De voir Marion si affaiblie le rendit triste et en colère contre lui même. Car il sait que si elle n'était pas venue le rejoindre elle serait en très bonne santé maintenant.

Je n'allais vraiment pas bien, c'était la seule chose dont j'étais certaine. J'avais a tête qui tournait, je tremblais de froid alors que deux secondes après, j'avais énormément chaud. Je
transpirais abondamment, et surtout je ne savais plus où j'étais, je me sentais tellement perdue. La seule chose qui me permettait de me raccrocher à la réalité, c'était mon homme. Depuis que j'étais à l'infirmerie, c'était la seule chose que j'arrivais à prononcer, le nom de mon homme. Plus le temps passait, plus ma vue se brouiller. Je vis l'infirmière allait et venir vers moi, elle semblait assez anxieuse. Mais je n'avais vraiment pas le coeur à réfléchir. Tout ce que je souhaitais c'est d'avoir mon homme à mes côtés. Je le réclamais sans cesse, n'arrivant même pas à entendre ce que me répondais l'infirmière. Je fermais les yeux, espérant que cette maudite migraine finisse par s'en aller. Mais c'était pire. D'un seul coup, je me sentis nauséeuse, j'arrivais tant bien que mal à interpeller l'infirmière qui arriva juste à temps avec un bac afin que je puisse rendre ce que j'avais dans le ventre, c'est-à-dire rien. Je remarqua avec difficulté qu'elle portait maintenant gant et masque. Cela me sembla étrange... Mais pas le temps d'en savoir plus que j'entendis un brouhaha dehors, et je reconnus la voix de mon homme, apparemment quelqu'un l'avait prévenu ... Il déboula dans la salle, je le sentis tellement mal, il n'avait même pas besoin de le dire. Lorsque je l'entendis parler, ce qu'il dit était plus pour se rassurer lui-même que me rassurer. Pour toute réponse je tendis faiblement ma main, voyant toujours trouble. Mes cheveux étaient collés à mon visage à cause de la sueur.

Le médecin arrivant après que l'infirmière l'ai prévenu, intercepta la main de Will avant qu'il ne touche sa patiente. " Vous ne pouvez pas la toucher ! Elle peut être contagieuse !" Il l'amena un peu plus loin, pas la peine pour l'instant de l'épuiser encore plus. " Je vais vous demandez de sortir, elle est épuisée et a besoin de repos. Vous pourrez la voir d'ici la soirée. Je dois encore faire des examens approfondis... Nous suspectons un cas de méningite aiguë, ou de fièvre jaune. Les examens complémentaires nous fixeront. Mais si elle est atteinte de méningite, on sera obligé de l'isoler pour ne pas qu'elle vous contamine. "

C'est en courant qu'il arriva dans le centre de soin. Repoussant un peu ceux qui essayait de se mettre en travers de son chemin. A vrai dire dans l'état où il se trouvait ,il frapper et repousser les gens sans même s'en rendre compte. Tous ce qu'il voulait s'était de pouvoir voir sa femme et s'assurer que celle-ci ne soit pas gravement malade. En entrant dans la pièce ,il fut effondré de la voir de cet état..Comment avait t'elle pu dépérir aussi vite alors que ce patin même tout allait bien pour elle? C'est clair que là il s'en voulait vraiment ,car si elle serait resté à New york à l'attendre rien de tout cela ne se serait produit. La voyant tendre sa main ,il allait pour l'attraper lorsqu'un médecin arriva et l'en empêcha. C'est un regard plus que meurtrier qu'il lança au médecin avant d'enlever sa main de la sienne " je m'en fiche qu'elle le soit ,c'est ma femme!" Le laissant faire ,il partit donc plus loin avec le médecin ,jetant de temps en temps un regard vers la jeune femme pour regarder son état. Secouant la tête ,il ne voulait pas la laisser la toute seule ,mais il savait que les ordres ici étaient strict et qu'il n'avait donc pas d'autre choix que d'obéir ..Quittant la chambre ,il regarda sa compagne de l'autre côté de la fenêtre.. Posant son bras sur la vitre et sa tête dessus ,il est en larme juste à l'idée de la perdre.

Après des heures et des heures d'examens, je me retrouva dans un appartement,là où apparemment je serais tranquille. Mais comment l'être sans mon homme à mes côtés, heureusement on peut dire que le médecin m'appréciait, il allait tout faire pour m'amener mon homme ici. Pour l'instant, je m'occupa en me reposant, mais en fin de soirée, j'en avais marre de rester allongée, je me leva et alla dans le salon pour allumer la télé. Je restais devant mais sans rien capté de ce que ça débitait, j'avais mon cerveau qui était tellement fatigué que je n'arrivais plus à rien. J'entendis une voix bien familiére retentir dans l'appartement. Je me leva avec difficulté, et me dirigea vers l'entrée.

- Chéri...

On ne peut ma dire que ma tête soit des plus fraiches, bien au contraire, mais je ne savais pas encore ce que j'avais, personne n'avait daigné m'expliquer....

J'appréciait cet appartement et elle commençait déjà à s'y sentir bien. Mais bon je n'avais vraiment pas le courage de visiter les lieux tellement je me sentais fatiguée... En l'entendant, je me leva pour aller à son encontre. Je voyais trouble, et m'accrocha au mur.

- bébé ....

À peine dans ses bras que je m'accrocha faiblement à lui, le laissant m'amener dans le canapé. Reste dans ses braas quand il me dépose. Somnole légèrement dans ses bras.

- Je sais pas... Je sais pas cec que j'ai ...

C'est un soulagement de la retrouver après tout ce temps d'attente. Il ne s'attarde pas à la garder debout préférant aller l'allonger dans le divan afin qu'elle y soit mieux. Il se pose derrière elle ,laissant la tête de la jeune femme aller tout contre ses jambes. L'une de ses mains se glissant sur la joue de cette dernière. ça lui faisait tellement de mal de la voir dans cet état. A ce qu'elle vient de dire il caresse sa joue tout en délicatesse..

- Ne t'inquiète pas mon ange ça va aller..Les médecins ont décelés une fièvre jaune. Tu as besoin de repos et à deux on arrivera à ce que tu aille mieux,d'accord??

Du moins il ferait tout ce qui en son pouvoir pour dire qu'elle aille mieux d'ici quelque temps.Il sait que s'est une battante et que pour lui elle se battrait tout comme lui le ferait pour elle.

Je voyais flou, je n'arrivais plus à penser, tout ce que je souhaitais, c'est être dans les bras de mon homme. J'étais heureuse que mes supplications soient entendues et qu'il soit là, à me bercer doucement. Je frotte mon visage contre son ventre, j'avais besoin de tendresse. Je posais ma main sur la sienne, je ne devais pas être très agréable à caresser car j'étais toute transpirante. Je fronçais les sourcils, tout ce que je savais sur ce qu'il me disait c'est que j'avais peu de chance de m'en sortir ...

- Non... Ce...C'est pas possible, j'ai fait le vaccin ...

Je le regarde apeurée, en espérant qu'il me fasse une mauvaise blague ...

Il la voyais vraiment pas bien et lui ça le détruisait un peu plus. Il avait tellement peur pour elle et de la suite . Une chose est sure c'est que si elle venait à mourir de cette maladie il lui faudrait peut de temps pour la rejoindre dans l'au delà. Mais il sait la jeune femme forte ,alors il fera tous ce qu'il peut pour lui donner l'envie de se battre ,au moins pour lui. Sa main continuant de caresser le visage de la jeune femme en tendresse. Même transpirante ça ne le dérangeait pas de la toucher . Il sera toujours là pour elle ,dans les bon comme dans les mouvements moment comme celui -ci..A son regard il avance son visage du sien..

- Ton vaccin à du être mal fait..Je..Je m'en veux tellement.

Dit t'il avec les yeux humides rempli de remords de l'avoir fait venir ici. Soupirant doucement il dépose un baiser à ses lèvres avant de se remettre correctement*

Oh, non j'allais me battre de toute façon, qu'est-ce que je peux faire d'autre maintenant ? A part ça, pas grand chose. Mais je n'allais pas abandonner mon homme, ou alors il faudrait me tuer pour cela. Je cligna des yeux lorsqu'il avança son visage proche du mien, et je posa mon front dessus.

- Merde ... Non bébé, tu n'as pas le droit de dire ça... Ce n'est pas de ta faute, et je veux pas être à un autre endroit qu'ici. Ca aurait pu arriver en France, d'être malade ...

Et il ne lui ôtera pas cette idée que ce n'est que le destin qui ai choisi ça. Elle le vit au bord des larmes. Elle lui rendit son baiser avant de passer ses bras autour de son cou pour se hisser sur ses genoux et mettre la tête dans son cou.

- Ne t'en veux pas.. Je ne veux pas que tu pleures bébé, chut ...

* J'étais déjà essouflée par le peu de mots que je disais, mais je ne l'abandonnerais pas.

Il la regarde à ce qu'elle vient de dire et se mit à soupirer doucement. Même si elle a raison lui il ne peut pas s'empêcher de s'en vouloir. ça lui passera mais une chose est sure c'est qu’il fera deux fois plus attention à elle désormais. C'est toujours quand sa moitié est malade que l'on se rend compte à quel point il compte vraiment pour nous et que nous ne prenions jamais assez de temps pour lui dire au combien on l'aime . Secouant la tête en soupirant doucement.

- Non pas pour ce genre de maladie..Et puis aux états unis nos hôpitaux sont bien meilleurs que ceux ci pour soigner des maladies comme celle là..

Oui car il vivent à New York et non pas en France lol. Après le baisé ,il la laisse faire l'aidant à se remonter un peu avant de la resserrer tout contre lui doucement ,ses lèvres se déposant sur la joue de la jeune femme.

- Je deviendrais fou sans toi..J'ai tellement peur.

Et là il craque ,après cette attentes sans nouvelles et la peur de la perdre ,il ne peut retenir ses larmes.